Pour revenir sur les inégalités entre les femmes et les hommes sur le marché du travail suite au graph du jour du 21 mars, voici un extrait du rapport Les inégalités entre les femmes et les hommes : les facteurs de précarité de l’Observatoire de la parité réalisé par Françoise Milewski, Sandrine Dauphin, Nadia Kesteman, Marie-Thérèse Letablier, Dominique Meda et remis à Madame Catherine VAUTRIN, Ministre de la cohésion sociale et de la parité en 2005 (édité à la documentation française).
Extrait de la conclusion du chapitre 1, « les inégalités sur le marché du travail : facteurs de précarité » (page 33)
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« Les caractéristiques des emplois et les trajectoires jouent un rôle majeur dans la précarité, vécue ou potentielle. Ces caractéristiques sont essentielles en termes de continuité de l’insertion. Or les frontières de l’emploi et du sous-emploi, de l’activité et de l’inactivité sont fluctuantes pour nombre de femmes, en particulier pour les plus jeunes et les moins qualifiées d’entre elles. Les CDD, les temps partiels contraints et les dispositifs d’attente concernent le plus souvent les femmes, et sont moins pour les femmes que pour les hommes un mode d’insertion vers l’emploi durable. Les situations intermédiaires sont nombreuses. Les faibles qualifications et l’emploi discontinu vont de pair avec les interruptions d’activité plus fréquentes lors de la naissance des enfants et donc les difficultés accrues de réinsertion. On est là au cœur de la précarité, c’est-à-dire d’emplois instables et mal rémunérés, et d’une relation lâche et discontinue au marché du travail, qui se reflète au bout du compte dans le niveau futur des pensions de retraites. Ainsi, seul l’accès à un emploi de qualité crée une relation stable au marché du travail, qui permet de ne pas basculer vers la précarité, tout particulièrement après une rupture familiale ou un veuvage, quand se cumulent plusieurs facteurs défavorables. »
Le graph du jour… vient compléter en donnant quelques chiffres.